RESUME EXECUTIF
COMBIEN DE MÉNAGES SONT EN INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE ?
A Djibouti1 , 14,5% des ménages sont en insécurité alimentaire : 2,8% en insécurité alimentaire sévère (environ 14 200 personnes) et 11,7% en insécurité alimentaire modérée (environ 56 000 personnes). Ces ménages ont une consommation alimentaire déficiente et ne peuvent satisfaire leurs besoins alimentaires minimaux sans recourir à des stratégies d’adaptation. Environ 32,1% des ménages sont en sécurité alimentaire limite et sont donc vulnérables à l’insécurité alimentaire. Plus de la moitié des ménages (53,5%) vivent en conditions de sécurité alimentaire.
OU SONT LES MÉNAGES SONT EN INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE ?
En milieu rural 46,6% des ménages sont en insécurité alimentaire, dont 11,6% en insécurité alimentaire sévère. En milieu urbain, 7,4% des ménages sont en insécurité alimentaire modérée (6,5%) ou sévère (0,9%). L’insécurité alimentaire des ménages vivant en milieu urbain secondaire (chefs-lieux de région) est bien plus élevée par rapport à Djibouti ville (11,4% contre 6,4% des ménages). Dans les cinq régions de l’intérieur, on enregistre une différence considérable de l’insécurité alimentaire entre les zones rurales et les chefs-lieux.
La région avec le plus haut taux d’insécurité alimentaire est Obock (58,1% des ménages), suivie par Dikhil (42,3%), Arta (32,5%), Tadjourah (25,6) et Ali Sabieh (23,8%). La région de Djibouti enregistre le plus bas taux de ménages en insécurité alimentaire (6,4%), mais avec d’importantes disparités au niveau des cinq arrondissements urbains. Les plus hautes prévalences d’insécurité alimentaire sont observées dans le 2ème arrondissement de la commune de Boulaos et dans le 5ème de la commune de Balbala. Au deuxième niveau administratif, à l’intérieur du pays, la plus haute proportion de ménages en insécurité alimentaire est observée dans les sous-préfectures rurales d’Alaili Dada: 72%, dans la zone périurbaine d’Obock (incluant toute localité de la préfecture d’Obock ville à l’exception du centre urbain d’Obock et de Fantahero) : 74%, la sous-préfecture de Yoboki (Dikhil) : 61%, et les sous-préfectures d’Ali Addeh (Ali Sabieh) : 62% et de Dorra (Tadjourah) : 50%.
QUI SONT LES MÉNAGES EN INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE ?
Presque 60% des ménages en insécurité alimentaire vivent en milieu rural. Il s’agit de ménages ayant une consommation alimentaire inadéquate (87% des ménages en insécurité alimentaire sévère et 50% des ménages en insécurité alimentaire modérée ont une consommation pauvre) et non diversifiée avec un régime alimentaire qui se base principalement sur la consommation de céréales, tubercules, huile et sucre. Ils dépensent presque la totalité du budget mensuel en nourriture (environ 85%) dont presque la moitié en céréales et tubercules.
Sur le plan démographique, ce sont plus fréquemment des ménages de taille moyenne (3 à 8 membres) avec chef de ménage illettré. Ces ménages ont une très forte proportion de malades chroniques, d’orphelins et de membres handicapés. Ils ont également les plus hautes proportions de ménages nomades et semi-sédentaires (presque 48% des ménages en insécurité alimentaire sévère et 37,5% des ménages en insécurité alimentaire modérée).